C'est une nouvelle vie ! [Terminé]

Le son des cloches du Gion Soja fait écho à l’impermanence de toute chose. La couleur des fleurs sala montre bien il est vrai que la prospérité est promise au déclin. Les orgueilleux ne durent pas, ils sont comme un rêve dans une nuit de printemps ; Les puissants finissent par tomber, ils ne sont que de la poussière avant le vent. Je restais là, devant les portes du pensionnat, mes deux valises sur le sol... J'observais attentivement l'architecture mobile des nuages pour me donner confiance en moi. Je ne voulais pas me faire d'ennemis ou rivaux... non ma venue ici est d'abord pour me rapprocher de certaines personnes voir de parfaits inconnus. Le soleil s'était déjà rendu à son sommet pour nous aveugler de sa morsure solaire, moi de tout façon je m'en foutais j'avais mes lunettes de soleil. Enfin bref, il fallait croire que j'hésitais à entrer dans ce pensionnat, ma fonction de sous-directeur n'est pas à prendre à la légère, mais au fond je m'en contrefiche un peu. Pourquoi ? Bah c'parce que j'ai eu des problèmes dans le passé et que je ne veux pas être rejetté par les parfaits inconnus qui m'attendent derrière ces portes massives. Un arbre était planté juste à côté des portes et de cet arbre tomba une plume noire aux extrémités quelques peu: pourpres. Je restais inconscient, je me demandais de quel oiseau cela pouvait provenir...

En entendant l’appel bruyant d’un oiseau insolite dans les branches, j’ouvris les yeux. Perché au dessus de moi, l’animal ne m’était pas tout à fait inconnu, mais j’ai pu l’identifier tout de suite : c’était le Houou, l’oiseau sacré qui n’apparaissait que pour prédire un mauvais présage… Je ne suis pas vraiment superstitieux mais c’est tout de même un oiseau d’une beauté inégalée. L’oiseau me regarda de ses yeux dorés et brillants, ouvrant son bec jaune et poussa un nouveau cri. Tout se tut autour du moi, cloué sur place, je n’osais pas respire. Une brise légère fit onduler les feuilles mortes. Souriant d’un air neutre, j’ai malheureusement fermé les yeux et quand j’ai voulu ouvrir les yeux une nouvelle fois. L’oiseau avait disparu… Je me suis senti un peu honteux de ne pas l’avoir vu partir… après tout, malgré mes bonnes résolutions sur le fait que je ne devais pas dormir. Mais le rêve avait été si vif – et une apparition, même dans un songe, ne pouvait être négligée. Regardant au creux de ma main, reposait une unique plume blanche aux extrémités teintées de rouge, comme si elle avait été trempée dans du sang. Une plume appartenant à l'oiseau sacrée mérite d'être gardée précieusement...

Secouant ma tête, je me suis avancé juste devant la porte, puis ais posé ma main sur la poignée pour ensuite ouvrir. Ainsi se dressa devant moi le grand hall du pensionnat. Et non à ma grande surprise, ce dernier se révelais être vide. Pestant, j'ai pris mes valises puis je suis entré dans ce grand Hall. Mon regard se posa un peu partout puis j'ai baissé ma tête en haussant les épaules pour poser mes valises. Me retournant, j'admirais pour la dernière fois le soleil qui apparement était imprégné d'une majesté presque sacrée pour enfin refermer la porte derrière moi, me faisant craquer les doigts, je me suis posé sur une de mes valises, posant ma tête dans mes mains, je soupirais en continu. Je ne peux me prononcer sur ce silence qui règnais en maitre du Hall, je ne peux me prononcer sur l'inactivité de ce pensionnat. C'est comme si tout le monde avait été informé de ma venu et tous les élèves et professeurs se seraient enfuis parce que je ne vaut même pas la peine d'être considéré comme un ami. Enfin j'arrête d'être pécimiste. J'ai relevé ma tête puis soupirant pour la dernière fois de la journée j'ai dit:

"Bienvenue à la maison Levi..."

La jeune femme se balladait tranquillement dans le parc au milieu des fleurs, elle était très calme et détendue. Il fallait dire qu'il faisait très bon de par ce beau jour d'été ensoleillé. Normalement, elle était en cours de sport. Elle faisait course d'orientation mais avait lâché son bînome pour se ballader un peu. Cela expliquait sans doute que la jeune femme soit en jogging et en débardeur. C'est pour cette raison qu'elle vit l'inconnu arriver et passer les grandes grilles de fer. Elle leva les yeux sur lui et le détailla. Il ressemblait à un type banal, pourtant son visage lui disait quelque chose. Elle cherchait dans sa mémoire où elle avait pu le voir et se souvint alors qu'aujourd'hui sonnait l'arrivée du sous-directeur. Elle s'approcha avec curiosité et le suivit dans le hall discrétement. Elle eut un petit sourire amusé quand elle vit que personne n'avait songé à l'accueillir. Elle étouffa même un rire lorsqu'il se parla à lui-même. Prise de pitié, elle décida d'aller lui parler. Elle s'avança à pas lent et adopta son air sobre qui ne laissait pas transparaitre ses sentiments.

"Bonjour monsieur le sous-directeur, je suis une élève de ce pensionnat, je m'appelle Jun Omura!"

Yuan était dans le Hall, à la loge, mais personne ne l'avait remarqué. Il avait aperçu Leviath, nouveau sous-directeur et s'apprêtait à l'aborder. Cependant, les chose se précipitait, Jun était arrivée à ce moment là. Elle se mit à rire lorsque Leviath faisait son monologue, mais Yuan connaissait le sous-directeur et savait comment il pouvait réagir. Il décida donc de rejoindre Jun et de s'exprimer.

Bonjour Leviath ! Comment vas-tu ?

Yuan connaissait le sous-directeur depuis déjà un long moment, cela faisait au moins quatre ans qu'il ne s'était pas revu. Suite à cela, le jeune homme tourna la tête vers Jun et murmura :

Ne te moque pas de lui, sinon il risque de t'arriver malheur ma petite Jun...

Comme piqué au vif, mon corps se mis à ce plaindre de la posture inconfortable que j'avais adopté. Il est vrai que resté assis durant dix minutes ça devient gonflant si je puis dire. Après ma phrase je ne savais trop quoi faire, à part rester immobile, en restant la tête dans les bras, le soupire dominant mes émotions. Bah faudrait que je change d'air parce que franchement j'ai pas envie de rester pessimiste. M'enfin c'est mon choix après tout, je ne vais pas me faire changer par des morveux hein. Je me suis redressé, puis j'ai entrouvert les yeux... Je respirais doucement, en sentant mon souffle remplir ma poitrine et s’échapper par mes narines. L’inspiration était vigoureuse tandis que l’expiration, faible. La première était pleine de vie tandis que la seconde semblait liée à la mort. La forte inspiration venait toujours satisfaire le corps en proie de désir de nettoyer mon erreur d'il y a quelques années lors du braquage, mais un jour rien ne suivra l’expiration. L’air cesserait d’entrer et de sortir mon corps. Même mes os finiront par se désagréer.

Mais mon esprit ? Qu'adviendrait-il de lui ? Renaîtrait-il dans un cycle sans fin des vies et des morts ? Où se rendrait-il dans les Enfers des méchants, ainsi que le sanctuaire des âmes impures ? A moins qu'il ne réside dans un lointain sanctuaire, semblable à celui des morts comme le croyait certains paysans. L'air entrait et sortait de mon corps, ma conscience me demandait de surveiller mon souffle alors je m’exécutais. En repensant j'avais peur mais je me souvenais ce que je me disais.... Je me disais que la vipère n'est pas plus rapide qu'un homme. Elle est forcément moins costaude, et à peine plus dangereuse, dans le fond son avantage se résumé en un mot: la peur. Elle est la seule différence entre la proie et son prédateur. Je me disais de supprimer la peur, de l'éradiquer comme ça aucun serpent ne me mordra. Je suis fasse à une vipère, je décide que la vipère est moins dangereuse que moi, la peur me quitte et je la supprime juste avant de renaître dans l'œil de l'adversaire dans un espace d'un instant...et ça me suffit...

Je me donne de drôles d'idées quand j'y pense, mais c'est ceci qui me permet de me rassurer. La preuve, au moment même où mes pensées s'estompèrent... j'ai cru entendre des pas derrière moi, je me suis retourné, et j'ai posé mes yeux sur la personne qui apparemment "pouffait" de rire, et je ne vois qu'un moment où elle peut s'exécuter. C'est quand j'ai parlé tout seul, m'enfin je ne vais pas la sanctionner pour une raison aussi "basse" que celle-ci. J'ai bien entendu éviter de soupirer comme je me l'étais dis avant, puis j'ai sourit lorsque cette dernière s'était présentée. Je devais bien entendu me présenter, mais je préférais "jauger" cette jeune femme avant de prononcer quoi que ce soit. Jun Omura donc. Et puis ce que me fit ricaner dans ma tête, c'est le fait d'être appelé "Mr. le directeur". C'est si rare de se faire appeler de la sorte, mais apparemment je vais devoir m'y faire. L'arrivée qui suivie fut plus qu'inattendue si je dois dire. Negata Yuan ! Un ami de longue date, l'un des seuls que je n'avais pas perdu d'ailleurs. C'est sa voix qui aiguisa mon intérêt au point de placer un large sourire. J'ai hoché de la tête puis j'ai lancé ma tirade loin d'être "alambiquée":

"Salut, je m'appelle Leviath Nezumiiro. Comme je peux le voir, vous êtes au courant de mon adhésion dans ce pensionnat. Enfin, Yuan... ça me fait très plaisir de te revoir...!"

Reprenant légèrement mon souffle, je me suis retourné vers Jun en souriant de la même façon que j'ai souri à Yuan puis j'ai repris:

"Jun, le "Mr. le directeur" ne sera pas nécessaire pour toi. Contentes toi juste de dire "Leviath-sempaï". Mais bon, que prévoyons nous cette année les jeunes ?

Jun poussa un regard marqué sur Yuan lorsque celui-ci arriva vers eux ais il s'adressa au sous-directeur. Elle poussa un léger soupir mais ne dit rien. Elle leva les yeux au ciel lorsqu'il lui dit de ne pas se moquer de Leviath, des reproches, les gens ne savaient-ils donc rien lui dire d'autre?! Elle comprit alors qu'il se connaissait tous les deux et ne pipa mot. Elle hocha lentement la tête suite à la remarque du sous-directeur mais ne dit rien. Il semblait ennuyeux... Elle poussa un soupir et parla avec un sourire crispé.

"Bien... Leviath-sempaï... Pour l'instant, je suis en balade, je devrais être en course d'orientation mais ça m'ennuie... Comme beaucoup de chose..."

La jeune femme leva un regard de défi vers Leviath suite à son aveux sur le fait qu'elle était en train de sécher le sport et qu'elle le clamait haut et fort!

Yuan se demandait pourquoi la jeune demoiselle s'entêtait à faire la tête et soupirer tout le temps. Puis, suite au paroles de Leviath, il se mit à sourire avant de lui répondre lentement.

Cette année, il y a pas mal d'activités, je te laisse le plaisir de les savourer pleinement !

Soudain, la sonnerie retentit, il était l'heure d'aller voir son père, le directeur du pensionnat, pour lui rendre des documents précieux et uniques. Il salua Jun et Leviath et commença à partir.

Je vous laisse le devoir m'appelle ! Au revoir !

Le ton de la voix de la jeune femme indiquait bien qu'elle soupirait. Mais je ne vais rien faire, je ne veux pas me montrer cruel dés mon premier jour. Je n'aurais pas imaginé ce que j'aurais fait à quelqu'un qui a le courage de dire qu'il sèche devant moi. Haussant les épaules, j'ai soupiré à mon tour ensuite entendre Yuan dire qu'il allait y aller. Hochant de la tête pour approuver ses dires. Tournant ensuite ma tête vers la jeune femme qui s'appelait Jun, j'ai sourit puis j'ai repris mes valises pour regarderles escaliers.:"Bien Jun, pour cette fois tu seras acquittée. Mais fais gaffe,la prochaine fois je ne me prononcerai pas sur les causes de ta sanction."

Suite à ma tirade finale, j'ai tourné le dos pour ensuite monter les escaliers pour me diriger vers mon bureau. C'est une nouvelle vie !!

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